Mes meufs, be happy...

Publié le par Cilou

A mes meufs à moi : Cha, Nasta, Cox, Zoune, Sandr, Raka, Po, et Lory.

 On est des héroïnes de roman ! J’vous kiffe grave hahaha!


Prologue

_ Comment on se connaît, au fait ? 

_ Euh... J’sais pas... Ca fait un an, jcrois...

_ Ouais. A peu près. Avant on se voyait en soirée, mais on s’parlait pas.

_ Ouais. On n’aimait pas les filles, genre toutes trop connes qui gloussent « han t’es ma meilleure amiiie !! »

_ Ouais mais nous, on n’est pas des filles, on est des meufs ! C’est pas pareil...

 

Chapitre 1 :

Des amies au masculin


Etre une fille c’est chiant. Suffit d’avoir bu trois ou quatre bières –ou une bouteille de vin, du Laffont Saint-Laurent évidemment- et d’être à une soirée en plein air pour le savoir. N’importe quelle fille vous dira qu’elle aimerait bien être un mec, juste pour pouvoir pisser debout. Sauf les filles qui ne font pas de soirées dehors, et celles qui ne boivent pas de bières. Evidemment. Mais ce genre de filles-là, j’en connais pas.  Faire pipi dehors, c'est sacré. C’est une expédition. Déjà, faut trouver l’endroit. Sombre, caché, mais pas trop loin, parce que marcher la vessie pleine, c’est pas agréable, et puis, faut jamais oublier qu’on est des flemmardes. Sans personne qui passe, si possible. Bon, vous me direz, après une bouteille de vin, on s’en fout. Ok. Mais qui a envie d’être vue accroupie ? C’est quoi au juste cette position qu’on est obligée de prendre ? Et puis, comme si ça suffisait pas, c’est vraiment pas confortable ! Si on est en jupe, ça passe (mais faut pas avoir de collant). En pantalon, faut faire attention à pas s’éclabousser. Et puis, faut pas être en pente, ou alors, dans le bon sens de la pente...

Du coup, nous, on a trouvé une parade. Plus exactement, c’est Sandr qui a trouvé la  technique pour faire pipi confortablement. Autrement dit : faire comme dans des vraies toilettes. S’asseoir. N’importe où. Une branche, un muret, une marche d’escalier, un banc public, une pierre, dans le sable au bord de mer. J’avoue, j’étais sceptique au début, mais une fois qu’on a essayé, on s’en passe plus ! A breveter, comme idée. Estampillée : les meufs.

Les meufs, c’est nous. Neufs meufs.

Nasta et son rire – citez Gad Elmaleh, et vous verrez -  sa démarche chancelante les yeux à moitié fermés quand elle a bu, ses pantalons à carreaux, ses pinceaux dans les cheveux. Elle porte des lunettes, mais toujours sur la tête. Une fois, elle s’est fait traitée d’abricot. Elle était habillée en orange de la tête aux pieds.

Et puis y’a Po, son tee-shirt « I love San Francisco », son lit à baldaquin. Po qui ne sait pas marcher sans trébucher, qui rigole aigu, qui pousse des hurlements parfois stridents. Elle bat l’air avec ses mains, on la traite de princesse nunuche, elle fait semblant de se vexer tout en se tripotant les cheveux : « Mais euuuh... »

Lory aussi elle se tripote les cheveux. Elle les pince entre deux doigts et quand on lui demande pourquoi, elle dit : « ils sont tout douuuux... » Elle raconte des blagues pas drôles qui nous font rire quand même (même si Nasta dira le contraire) ; elle se balade avec des écouteurs sur les oreilles en écoutant du blues,  elle est insomniaque, puérile et photographe, et depuis qu’elle a plus son appareil dentaire, elle sourit tout le temps.

La photo, Zoune aussi en fait, et puis elle rote comme un garçon, a une voix de dessin animé. Quand elle rit, elle émet un sublime raclement de nez dans le genre « je suis un cochon ! ». Elle nous appelle parfois en disant « hé ! les gars ! » et on répond quand même.

Cha est rousse, extravagante, elle gesticule et s’anime quand elle parle. Elle fabrique elle même ses pantalons (et les autres lui piquent ensuite). Une fois, elle était tellement défoncée qu’elle a bu son briquet qui était tombé dans son verre d’eau et qu’elle avait pris pour un surimi.

Raka, elle, quand elle est défoncée, elle a un p’tit rire caractéristique : on la démasque tout de suite ! Elle fait du théâtre, elle prend des cours de salsa, elle danse comme une tarée aussi bien à la fête de la bière sur des chansons ultra kitch qu’à un festival contre le racisme sur la musique génialissime d’un violoniste surdoué. Elle est capable de manger trois glaces à l’orange sanguine dans la même après-midi.

Cox, c’est par elle qu’on s’est toutes rencontrées, à la base. Parce qu’elle a un grand frère et que chez eux on a fait des soirées du feu de dieu. Cox fait du vélo tout le temps, elle est scoute, elle a les cheveux bouclés. Elle déteste qu’on la prenne en photo.

Et enfin, y’a Sandr, ma soeur, ma meilleure amie, mon fucking brother. Sandr a le nez qui gratte quand elle a fumé et la voix de Marge Simpson en fin de soirée. Elle est généreuse, drôle. Quand elle rit, elle a plus de yeux tellement ils sont petits et un immense sourire qui prend toute la place sur sa figure. Et ses cheveux lui font plein de petites mèches folles.

Et y’a moi, entourée par ces meufs formidables, et je me dis que si j’étais un mec, je serai polygame parce que je les aime toutes. Comme dans la chanson de la Rue Két,  sauf que moi « je voudrais vous parler des femmes que j’aime... » Elles sont uniques, chacune d’elle a quelque chose de spécial et de magique. Ensemble, elles sont parfaites. La femme parfaite, c’est elles.

Autour de nous, y’a les garçons. Ceux avec qui on rit, ceux avec qui on boit, ceux qu’on aime bien et ceux qu’on aime tout court. Ceux dont on se moque. Ceux qui nous font rire. Ceux qui nous énervent. Ceux qu’on rencontre un soir et qui nous harcèlent ensuite pendant des semaines. Ceux qu’on admire. Ceux qu’on regarde dans la rue. Ceux à qui on taxe des cigarettes pour engager la conversation. Ceux qu’on ne connaît pas et ceux avec qui on passe toutes nos soirées. Ceux qui sont nos meilleurs amis. Ceux dont on parle entre meufs. Les garçons, quoi. Les chanceux qui pissent debout.

On a beau dire, sans eux, ce serait moins drôle. Même si on a décidé de se faire des « soirées meufs » plus souvent depuis qu’on a inauguré ça chez Lory il y a peu de temps. Une soirée juste entre nous de temps en temps, parce qu’ensemble on sait qu’on peut parler de tout, faire n’importe quoi, avoir des fous rires bêtes et prendre plein de photos hideuses. Et puis rigoler en se moquant parce que du coup ce soir-là, les garçons ne sortent pas, et se dire qu’ils sont vraiment pas débrouillards et qu’ils ne peuvent pas se passer de nous. Mais bon, pour être honnêtes, nous aussi on ne pourrait pas se passer d’eux. On reste des filles au fond de nous. On parle de garçons, on s’échange nos fringues, on met du vernis à ongle, on se maquille. On se demande comment s’habiller avant une soirée. On arrive souvent en retard aux rendez-vous. On papote au téléphone. On va aux toilettes deux par deux, et souvent plus. On parle de règles et de taille de soutif. On se montre nos culottes. On se coupe les cheveux mutuellement. On boit du vin blanc sucré et on aime la tequila sunrise. Mais on rote aussi, on boit de la bière brune, on regarde parfois le foot et le rugby (surtout le rugby, allez savoir pourquoi...Quoi, les joueurs ? Noooon....), on fait des cap’s et on est au moins aussi fortes que les garçons. Et en plus, maintenant, on ne fait plus pipi accroupies. Bon, pas debout non plus.

On n’est pas des vraies filles.  On n’est pas des mecs. On est des meufs. Des amies au masculin.

 

(Prochain chapitre en cours d'écriture. Ce n'était qu'une présentation, promis juré, on va rentrer dans le vif du roman....;) !! )

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L
De la pure CREME! :)VIVEMENT LA SUITE!!!!!(l)
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N
Oh mon Kek , je crois que t'es la meilleure pour nous décrire tu sais.Tout est tellement vrais =)J'attends vraiment la suite avec impatience...Mille bisous d'amour.je t'aime (l)
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Z
putain, Cakeauxolives, j'aime comme t'écris, j'aime comme tu parles de nous, comme tu nous décris si bien... et je vous aime toutes, plus les unes que les autres, toutes ensemble, en même temps. et je veux vous voir VITE VITE VITE.
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C
kiik j'adore quand tu parles de nous, parce que tu trouves les mots justes c'est tout pile nous, les meufs au masculin et nos péripéties .. J'AIME , JE NOUS AIME , JE VOUS AIME (et vous me manquez beaucoup beaucoup, fichu bac ) !!
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P
Bordel de cul à chiotte, je jure mais pour la bonne cause, tes bonne mon kik, jai trop hâte de la suite, cest pire que de la poudre à canon ça :)
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